[quote]Cet hiver, abandonnant les organisateurs du Festival au moment le plus critique, nous sommes partis nous promener un peu plus de 2 mois en Amérique du Sud.

Arrivés à Buenos-Aires, nous sommes repartis de Lima, en faisant un crochet par la Patagonie.
On ne va pas vous en faire le récit complet, on verra plus tard pour un carnet de voyage, actuellement en commencement de début de préparation (en fait, on a juste le titre : « Caminos y carreteras »…, c’est déjà ça)
Aujourd’hui, on va se limiter à dire ce qui nous a le plus étonnés au fil de ces 10 semaines.
Par ordre d’apparition :
BUENOS-AIRES
(on dort au Ritz, svp, mais le budget le permet, c’est désormais un hôtel pour « backpackers »….)
  • Le jour de notre arrivée, grande fête en l’honneur des 30 ans du retour à la Démocratie, discours de la Présidente (impressionnante d’énergie et d’autorité) retransmis sur des écrans géants, présence des « Folles de la Place de Mai », une vraie ferveur populaire, des moments très émouvants
  • 2 soirs plus tard, même endroit (ou presque) : les supporters de La Boca fêtent la victoire de leur club dans on n’a pas compris quelle coupe, une vraie ferveur aussi, et, ça a l’air d’être la tradition, on casse pas mal de vitrines (bon, maintenant, pas pire que l’OM ou le PSG…)
  • Le conseil « Curieux Voyageurs »: pour éviter de paraître suspect quand vous marchez dans les rues de Buenos-Aires, mangez une glace !
PatagonieLA PATAGONIE
  • Tout d’abord, une immense admiration pour les cyclistes rencontrés (et, chose vraiment stupéfiante, on en voit pas mal) : ça doit vraiment être l’enfer, ces interminables lignes droites sous la pluie et le vent
  • On a VU le Fitz Roy depuis le camp de base : ça a l’air bête, dit comme ça, mais des alpinistes y passent parfois des semaines sans que le sommet se dégage
  • Un trekking de 8 jours autour des Torres del Paine : facile selon les critères alpins (peu de dénivelés, altitude faible) mais rendu parfois pénible par la fantaisie du climat local (grosses variations de température, pluie souvent, vent toujours). Ceci dit, un univers à part, des glaciers monstrueux, un environnement exceptionnel
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : la cape de pluie ! (surtout pas le parapluie, envolé dès le premier jour)
VALPARAISO
  • Le 31 décembre à minuit : le feu d’artifice le plus extraordinaire qu’on ait jamais vu, des centaines de car qui affluent de tout le pays pour l’événement, une ambiance très conviviale, le champagne tiède (on a attendu longtemps, et on est en été) partagé dans des gobelets en plastique…
  • La maison de Pablo Neruda : le bougre s’était fait construire une petite merveille de maison, avec vue sur la baie. On peut dire qu’il jouissait de bonnes conditions de travail…
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : attention aux sacs et appareils-photo !
LA REGION DE SALTA
  • Des paysages exceptionnels, les « quebradas » (gorges) rivalisent en délires de formes et de couleurs avec les parcs de l’ouest américain
  • On croise le « Dakar », événement incroyablement populaire dans toute la région,
  • Un village au bout du monde, pas très accessible et tellement beau qu’on hésite à en donner le nom
  • On tombe par hasard sur un mariage gaucho. Tout le monde à cheval. Quelle allure ! L’impression d’être sur le tournage d’un film, mais non, c’est la vraie vie, ici…
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : allez à Iruya !
Atacama-bisSAN PEDRO DE ATACAMA
  • Un gros village, devenu hyper-touristique, mais qui a gardé ses rues en terre, transformées en bourbier par la pluie (parce qu’on est en saison des pluies, eh oui, mais ça n’est pas la mousson, non plus)
  • Des endroits exceptionnels dans le voisinage : la Vallée de la Lune, les geysers du Tatio, la Laguna Cejar, lac hyper-salé où on flotte, même si on ne fait rien pour… Même si on ne veut pas, on flotte !
  • L’ « ascension » du volcan Lascar (en petite activité : ça fumotte paisiblement, pas de stress) sur la neige tombée la veille, crshh, crshh, ça accroche super-bien à la montée, et ça file à la descente. Un seul bémol : à presque 6000m, nos petits poumons n’en peuvent plus…
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : des tongs pour la Laguna Cajar ! (les cristaux de sel, ça détruit les pieds )
SAN PEDRO/UYUNI
  • LE grand classique : la traversée en 4×4 de San Pedro à Uyuni. Un émerveillement permanent, de Laguna Verde en Laguna Colarada.
  • LA question : qui dispose ces flamands roses avec autant de goût et d’harmonie autour des lagunes ?
  • Le Salar d’Uyuni, égal aux images qu’on a pu en voir avant le voyage. Le + : la pluie, qui a transformé le lac en miroir. Le – : la pluie, qui oblige à rester au bord du salar
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : ne pas prendre à la lettre tout le mal que le Lonely Planet dit des agences de voyage boliviennes !
LA BOLIVIE
  • Là, on a senti qu’on était en saison des pluies! Grêle à Potosi : des rues en forte pente, un taxi qui n’arrive plus à monter, un touriste qui pousse (pendant que Madame reste au sec dans la voiture, ceci dit sans rancoeur aucune…) et mettra 2 jours à retrouver son souffle (Potosi est à 4000m d’altitude)
  • La découverte d’une spécialité locale, le « bloqueo ». Alors, le bloqueo, comment dire ?… c’est comme chez nous, quand il y a une grève importante et que les routes sont bloquées. SAUF que le bloqueo, ça n’est pas quand les négociations n’avancent plus, le bloqueo, ça accompagne forcément la négociation. Autant dire que le bloqueo a une incidence certaine sur la circulation routière bolivienne !.. Ceci dit, les Boliviens paraissent composer sans problème avec cet usage.
  • A Sucre, Copacabana (non, pas au Brésil, au bord du Lac Titicaca), on tombe sur des fêtes indiennes : orchestres de cuivres, femmes en costumes traditionnels qui défilent dans les rues en dansant. Ambiance très agréable, très conviviale, où les touristes comme nous se sentent presque des Indiens comme les autres : ni mal vus, ni spécialement sollicités par les vendeurs
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : intégrez l’éventualité d’un bloqueo dans tout déplacement !
Machu-PicchuLE PEROU
  • Le must : le Machu-Picchu. Il n’y a rien à dire, c’est beau, même sous la pluie (parce que là aussi, saison des pluies, cape, etc…). Enfin, si, il y a à dire : le prix ébouriffant du train pour se rendre à Aguas Calientes (le village au pied du Macchu-Picchu). On peut penser que Perurail est une entreprise rentable, même si l’entretien de la voie ferrée (qui longe de très près, TROP près, un torrent) ne doit pas être une petite affaire
  • Arequipa, très belle ville, presqu’aussi belle que Cusco, mais avec un gros avantage : beaucoup moins de pluie ! Un ancien monastère exceptionnel : Santa Catalina, visite à ne manquer sous aucun prétexte !
  • Lima : c’est un peu triste à dire, et finalement assez rare, c’est une ville qui n’a pas de charme, même sous le soleil (pas si fréquent dans cet endroit habituellement brumeux). Heureusement, il y a le front de mer, les surfeurs et les parapentes…
  • Le conseil « Curieux Voyageurs » : pour aller au Macchu-Picchu, si vous avez un peu de temps, ne prenez pas le train, mais faites le grand tour en bus jusqu’à Santa Teresa !
En conclusion, malgré certaines choses écrites ci-dessus, un voyage exceptionnel, et surtout, surtout, gentillesse et amabilité partout (c’est formidable, et en même temps, ça ne rend pas forcément le retour facile…)
Martine Granger & Jacques Boguel
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