Le Blog Curieux Voyageurs
“L’oeil du voyageur”
4 mars 2023
Nicolas Bouvier, l’écrivain-voyageur par excellence En 1963 paraissait “L’usage du monde”, récit d’un voyage de deux ans depuis la Suisse jusqu’en Inde, qui allait devenir LE récit de voyage de référence de toute une génération. Nicolas Bouvier et son ami peintre Thierry Vernet ont effectué ce voyage de juin 1953 à décembre 1954 dans une petite Fiat Topolino, devenue personnage à part entière de cette équipée. Ils n’avaient ni plan précis, ni calendrier, pas d’autre objectif que de se laisser porter par le voyage lui-même. “Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait”, deviendra une des phrases les plus connues de Nicolas Bouvier.. Il lui a fallu neuf ans pour éditer “L’usage du monde”, illustré de dessins de Thierry Vernet, il faudra attendre 2001 pour que soit publié (chez Hoebeke) “L’oeil du voyageur” , recueil de photographies prises par les deux compères presque 50 ans plus tôt. A l’instar de la couverture du livre (la petite Fiat sur la route d’Ankara, jerricans plus ou moins bien arrimés sur le coffre), ces photographies ont un étonnant pouvoir d’évocation. Nous ne sommes pas là dans la “belle image” mais nous partageons des tranches de vie de Macédoine, d’Iran, d’Afghanistan ou d’Inde. On peut se poser la question du délai si important entre la publication de “L’usage du monde” et la diffusion des images du voyage. En fait, exposition et livre sont à l’initiative du Musée de l’Elysée, à Lausanne. Dans sa très intéressante préface à “L’oeil du voyageur”, Daniel Girardin, Conservateur du Musée, nous aide à remettre les choses en perspective : “L’intérêt porté à la photographie dans notre culture est récent et le statut de celle-ci a profondément changé.(…) De nombreux travaux photographiques restés sans diffusion durant des dizaines d’années font l’objet d’une attentive réévaluation. C’est le cas des photographies de Nicolas Bouvier.” Daniel Girardin nous dit encore : “La mode de la photographie de voyage est trop souvent apparentée à un vaste jeu de cache-cache, la parodie du spectacle d’un monde perdu, dans lequel des nomades mythiques cachent les signes extérieurs de leur modernité pour revêtir les apparences d’un passé disparu. Et à juste titre regretté. De ce point de vue, les photographies de Nicolas Bouvier sont d’une sincérité absolue. (…) Le dialogue de Nicolas Bouvier avec son environnement naturel et culturel devient ainsi le regard d’un monde moderne fasciné sur un monde désormais clos, nimbé du mythe des origines.” Réédité en 2008, “L’oeil du voyageur” est surtout disponible aujourd’hui sur le marché de l’occasion. Et pour conclure, un petit retour soixante ans en arrière, avec cet extrait d’une émission de la RTS : https://www.youtube.com/watch?v=y-SWM6i01Ek
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19 février 2023
en Argentine Nous vous avons parlé il y a quelques jours de Claire et Reno Marca, des habitués du Festival, partis en Amérique latine pour un grand voyage.Vous pouvez vous inscrire sur leur site de façon à recevoir leur “newsletter”.Voici la dernière en date :”Les mails illustrés arrivent au compte-goutte, cela ne vous a pas échappé. Absorbés par le quotidien du voyage nous en délaissons un peu les outils de communication. Ce début d’année est l’occasion de vous écrire et si ce mail est envoyé depuis les montagnes chiliennes, c’est bien d’Argentine que nous vous parlerons ici. Depuis notre dernière missive nous y avons passé tout ce temps, longeant la côte océanique de Buenos Aires jusqu’à la frontière chilienne au sud. Une itinérance à pas lents ponctuée de pêches, de centaines de kilomètres de plages immenses sur lesquelles rouler et bivouaquer, d’une faune sauvage dont il est difficile de dresser l’inventaire complet tant il est vaste (de Autruche (nandu) à Zorro (renard), d’escales citadines toujours brèves, de galères mécaniques inhérentes au voyage motorisé, de matchs de foot suivis d’une folle victoire, de fête gaucho, de rencontres et de beaucoup de solitude fondue dans ces espaces. Dès notre entrée dans le pays en novembre nous avons dansé avec les gauchos à San Antonio de Areco lors de la grande fête annuelle qui célèbre les chevaux, les hommes et la culture gaucha. Une extraordinaire messe festive qui nous a immergés trois jours durant au milieu de 10 000 chevaux au rythme des danses, des entreveros de tropillas (mélange de troupeaux), de défilés en costume et de rodéos. A Buenos Aires nous avons bu des spritz en écoutant du tango car oui, ici, la culture italienne aussi est prégnante (saviez-vous que l’Argentine est le temple de l’escalope milanese ?). A Mar del Plata, plus au sud sur la côte, nous avons fui les stations balnéaires encore endormies avant les fêtes de Noël pour rouler sur de vastes étendues de sable bordées de cordon de dunes. Canne à pêche le jour pour attraper corvina (maigre) et pez red, bivouac le soir, baignades à toute heure. Depuis bientôt quatre mois notre quotidien est fait de beaucoup de silences, de lumières changeantes, d’orages, de jour très chauds et de vents qui forcent la course des nuages. Un ensemble de peu qui nous contente pleinement. Depuis la péninsule de Valdès qui ne mérite un détour que si les baleines sont là et elles ne l’étaient plus et vers le sud, ce fut une suite d’observation de lions de mer, phoques, pétrels, pingouins, autruches, oiseaux divers, tatous, guanacos à n’en plus finir. Les immenses propriétés (estancias) se partagent la terre, chacune retranchée derrière des portails clos qui condamnent hélas l’accès d’une grande partie du littoral. Comme en Australie le territoire est vaste, l’espace aux animaux mais les humains souvent retranchés derrière leurs clôtures. Un territoire où le ciel est si expressif avec ses lumières changeantes qui ruissellent entre les nuages qui courent. Plus on va vers le sud, plus les routes se répandent au gré du relief comme de longs rubans. Le vent de Patagonie sait se faire oublier mais il peut aussi surgir en rafales brusques. Un courant antarctique inattendu peut soudain balayer la chaleur. Devant la force des éléments, l’horizon est une nullarbor où même les arbres ont renoncés à pousser. 5500 km parcourus déjà ! Une paille à l’échelle du sous-continent américain.Même loin de sa capitale, l’Argentine demeure très européenne et célèbre encore les conquistadors venus en prendre possession il y a 500 ans, bible dans une main, fusil dans l’autre. On cultive un art de vivre entre influences européennes et désuétude sud-américaine dans une nation où les crises économiques se succèdent comme les épisodes d’une télénovelas. «Lamentablemente Argentina » se désespère t-on ici. Plus personne ne croit en l’action politique, que l’on soit de Buenos Aires ou de Caleta Olivia. Ce fut un temps d’adaptation pour nous faire à la vie dans le camion. La gestion quotidienne du véhicule qui, bien que très bien préparé pendant des mois, et car il n’est pas tout neuf, réserve des surprises quand il est utilisé dans des conditions extrêmes comme ici. Ainsi avons nous du, après deux mois de voyage seulement, ouvrir la boîte de vitesse à Bahia Blanca (10 jours d’immobilité occupés par les matchs de foot) puis colmater le pare-brise pourtant neuf, réparer un premier pneu à Puerto Madryn, un second à Rio Gallegos, réguler un court-circuit à Punta Arenas… Au pays du vent, les routes sont mauvaises et les pistes que nous empruntons le plus souvent impardonnables. Mais s’il fallait nous consoler, on sait désormais que c’est le lot de tous les voyageurs motorisés. Et dans chaque ville où nous avons eu des soucis à régler, un garagiste au moins est désormais notre ami. Ce n’est pas rien. Notre station orbitale, aussi bien rangée qu’une chambre d’ado, où nous avons tout le nécessaire dans un espace de 2,50 m de long par 1,50 m de large. Nous voilà donc au Chili. À mi-temps. Car si les frontières se traversent ici au gré de cols, de lacs et de pistes isolées on les passe aisément en traversant le détroit de Magellan ou la Cordillère des Andes comme on franchit un péage.Prochain cap d’ici peu la Terre de feu, “La Isla” comme on l’appelle ici, depuis Punta Arenas où nous sommes à ce jour. Dans le vent nous vous embrassons,à bientôt sous le cinquantième parallèle…. Claire & Reno Comment nous suivre ?C’est sur ces pages que vous pouvez voir plus d’images et vidéos régulièrement en vous abonnant en suivant les icônes ci-dessous. Par ailleurs, vous êtes quelques-uns à nous avoir écrit que vous ne receviez pas nos mails malgré votre inscription, ou qu’ils arrivaient dans vos spams. Nous ne pouvons hélas pas grand-chose face aux autoroutes des algorithmes qui naviguent selon des caps obscurs. Sachez que ce mail est le troisième depuis notre départ aussi si vous n’en avez pas reçu d’avantage c’est normal et s’il vous en manque, faites-le nous savoir. À bientôt ! Claire & Reno-www.reno-marca.com-e-mail : contact@reno-marca.com
Continuer à lireLa rue africaine
10 février 2023
On a déjà parlé ici de Sylvain Prudhomme, à propos de “Par les routes”, roman dont le héros s’appelle “l’auto-stoppeur”. Cet auteur connaît bien l’Afrique, pour y avoir résidé et travaillé. “Les grands” se déroule en Guinée-Bissau en 2012. Nous suivons Couto, guitariste d’un groupe fameux jusqu’en Europe à fin des années 1970. Nous le suivons dans ses souvenirs de gloire comme dans son errance dans les rues de 2012, où un coup d’état se prépare. Sylvain Prudhomme nous livre un remarquable portrait, un petit précis d’histoire post-coloniale et surtout, surtout, il nous emmène en Afrique, avec un rare talent. Parmi d’autres pages remarquables, nous ne résistons au plaisir de recopier ces quelques lignes qui nous parlent de ce gouffre qui sépare la rue africaine de la rue européenne : “Pourquoi ils ne comptaient pas ça dans leurs maudits indices de prospérité, les économistes du monde entier ? Pourquoi ça n’entrait pas dans leurs classements censés mesurer le bonheur des uns et des autres, mieux que ça, le développement humain, puisque leur arrogance ne reculait pas devant ces mots. L’élégance des hommes et des femmes. La splendeur des coiffures. La richesse des parfums. La sûreté du goût de chaque habit, chaque coupe, chaque broderie. Le désir qui se rallumait à la moindre promenade en ville, vous rappelant toujours à la vie. C’était ce qui avait le plus frappé Couto la première fois qu’il avait été en Europe. Des compatriotes lui avaient toujours dit là-bas tu verras c’est différent, les gens ne sont pas chaleureux comme chez nous. Couto n’avait pas trouvé le Portugais moins chaleureux, non. Les Portugais les avaient accueillis comme des rois, lui et les autres, et les premières minutes il était resté baba devant la beauté des façades d’immeubles, des vitrines d magasins, des balcons en pierre, des terrasses de cafés. Une chose l’avait déçu : la tenue des gens. Leurs habits mal taillés, faits au kilomètre pour d’autres corps que les leurs, dans des matières ternes. Leur pas voûté dans de grands manteaux qui noyaient leurs silhouettes. C’était ça les Européens, c’étaient ces gens fatigués, finis ? Ici même le dernier traîne-savate du marché avait la silhouette altière, l’allure noble. Pourquoi on ne classait pas les pays en fonction de ça aussi ? L’habileté des gens à se vêtir. A préparer leur corps pour les autres. A l’offrir aux regards sans gêne ni gestes superflus…” Eh oui… En livre de poche. 8.10€
Continuer à lireUn nom de rue bien évocateur…
1 février 2023
C’est à Digne, dans les Alpes de Haute-Provence. On pourrait croire que cette rue a de tous temps abrité une multitude de voyageurs prêts à prendre la route. C’est presque vrai. En fait, cette rue étant particulièrement exposée aux crues brutales de la rivière, les habitants avaient la réputation d’avoir en permanence leur valise prête, pour être en mesure de partir à tout moment…
Continuer à lireMERE DES VOYAGEURs
29 janvier 2023
C’est à Ferréol, commune de La Chaulme, dans le Puy-de-Dôme
Continuer à lireClaire et Reno Marca
26 janvier 2023
Nous les connaissons bien au Festival, où ils sont venus présenter leur magnifique ouvrage “3 ans de voyage”, toujours disponible. Vous pouvez découvrir toute leur superbe production sur le site https://www.reno-marca.com/bienvenue.html Ils sont partis à l’automne pour un nouveau voyage au long cours en Amérique du Sud, à bord d’un vieux Toyota 4×4 (très bien) aménagé. Vous pouvez les suivre sur facebook à l’adresse https://www.facebook.com/renoclairemarca.art Nous sommes déjà impatients de les accueillir à leur retour…
Continuer à lireJanvier 2020 : dernier voyage avant pandémie (2/2)
10 janvier 2023
Retour au Ghana avant l’expiration du visa togolais. De chaque côté de la frontière, on rencontre les mêmes paysages de petite montagne et de cascades. Balade à vélo. Baignade. Communication gouvernementale. Visite rapide à des singes beaucoup trop bien nourris de bananes hors de prix et “tro-tro” (=taxi-brousse au Ghana) jusqu’au bac pour traverser le lac Volta. Lac Volta. Gigantesque (près de 200km de long), mais pas énormément de bacs pour assurer la traversée. Tro-tros vers et depuis Donkorkrom. Ne cherchez pas sur la carte! Ca fait un petit moment que nous sommes les seuls Occidentaux. Brève visite de Kumasi, ville très dynamique au marché gigantesque (trop grand, trop de monde!…). Petit tour au bord d’un lac, dont le bar ne nous fait pas une impression géniale, et envie de redescendre en bord de mer. Dans le bus, on ne comprend malheureusement pas pourquoi la dame a l’air si fâchée. Retour à Elmina, qu’on avait bien aimée au début de notre voyage. Si on oublie les atrocités commises dans le fort par le passé, c’est une ville agréable, dont toute l’activité est orientée vers la pêche. On peut rester des heures à observer le départ des bateaux (image de gauche) comme leur retour et le trépidant marché aux poissons. On peut aussi marcher sur la plage, hésiter à se faire coiffer et discuter longuement avec les collégiens les plus gentils de la terre (qui nous poseront quelques questions sur le racisme en Occident, auxquelles nos réponses n’auront pas forcément été très brillantes…) Dernière soirée à la seule terrasse de la ville et retour nocturne à l’Hôtel Hollywood. Dernière petite plage à Kokrobite, LA station balnéaire près d’Accra, où on retrouve quelques expatriés. L’hôtel prévient bien de ne rien emmener à la plage. On a fait l’erreur de prendre notre serviette de bain… C’est un peu agaçant, mais ça n’est en rien représentatif de ce voyage où nous avons rencontré partout (au Ghana plus encore qu’au Togo) une vraie gentillesse désintéressée et une certaine indifférence bien agréable. Pour conclure : si nous avons rencontré si peu de visiteurs, c’est en partie parce que les régions évoquées ici manquent un peu d’attraits touristiques (et aussi parce que, de plus en plus, l’Afrique fait peur). C’est indéniable, mais ceci est largement compensé par l’absence de tout harcèlement touristique, la richesse et la facilité des échanges. Vive le Ghana! (A notre retour, on nous parle d’un mystérieux virus qui paralyse la Chine. Ils sont quand même bizarres là-bas, ça n’est pas nous qui allons nous laisser gâcher la vie par un truc pareil…)
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7 janvier 2023
Aéroport de Lyon St-Exupéry, 1er janvier au matin L’idée n’était (heureusement) pas de finir le réveillon dans un décor chaleureux, mais plutôt de prendre un avion pour Lisbonne et ensuite Accra, capitale du Ghana. Pourquoi le Ghana? direz-vous peut-être. On ne parle pas beaucoup de ce pays chez nous, il ne regorge pas de beautés naturelles et, anglophone, sa culture nous est encore plus méconnue que celles de ses voisins (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire). Et ma femme et moi nous sommes amoureux du Mali, où chacune de nos visites a été un bonheur. Oui, mais… les choses ont bougé très vite ces vingt dernières années. Venus d’Algérie et associés à des groupes touaregs, armés et surarmés suite à la débandade de l’armée libyenne (entre autres : ils ne manquent pas de généreux sponsors), les jihadistes avancent dans tout le sahel et Mali, Niger et Burkina sont désormais le théâtre d’attentats et d’affrontements meurtriers. Ne nous sentant aucune vocation d’otages, mais appréciant énormément l’Afrique de l’Ouest, nous avons eu envie de visiter ce Ghana dont nous n’avions jamais entendu dire que du bien. Et puis, comme c’est tout proche et qu’on pourra obtenir le visa à Accra, nous avons décidé de faire un petit crochet au Togo, en évitant dans chacun des deux pays de nous rapprocher du Burkina. Ca tombait bien, nous n’avions aucune envie de faire de la route. Nous avons même commencé le voyage par quelques jours en bord de mer, à Busua. Un village de pêcheurs, juste assez touristique pour qu’on s’y loge facilement. Mais on ne s’y baigne pas, comme sur toute cette côte, réservée aux surfeurs et nageurs hors pair, capables d’affronter des courants de fort mauvaise réputation. On y joue beaucoup au football, par contre. Nous repartons ensuite vers Cape Coast, en faisant une halte à Elmina. C’est aujourd’hui un village de pêcheurs très animé, dont la forteresse aux murs blancs ne laisse pas deviner toutes les les horreurs qu’elle a pu abriter. C’était un centre de détention des esclaves capturés à l’intérieur du pays, avant leur “expédition” en Amérique. Le traitement qui leur était infligé était effroyable. Tout captif cherchant à fuir était mis au cachot, jusqu’à ce qu’il meure de faim et de soif. En route pour Cape Coast, un panneau publicitaire très représentatif du Ghana : alors que dans bien des pays d’Afrique, la publicité présente des hommes et (surtout) des femmes à la peau plus claire que la majorité de la population, ça n’est pas le cas au Ghana, qui semble assez indifférent aux critères occidentaux. Ca fait plaisir. Le fort de Cape Coast est plus caricatural encore que celui d’Elmina. Beaux bâtiments blancs, luxueux appartement du gouverneur au dernier étage avec vue sur la mer, tandis qu’en bas était organisée l’horreur absolue : Auschwitz-sur-mer!… Mais “Love is the answer” nous dit la terrasse de l’Orange Hotel, très rasta… L’ambassade du Togo à Accra étant fort peu accessible (fête, congé…), nous nous sommes rabattus sur l’idée d’un visa de huit jours obtenu à la frontière. Nous avions envisagé quelques jours de plus, mais tant pis… Nous voilà donc à Kpalimé, étonnant mélange d’Afrique et de gros village français, dont les enseignes commerciales révèlent un vrai génie de la formule. Si certains messages sont sans ambiguité, d’autres sont plus sibyllins… La région est superbe, riche en cascades. Peu touristique néanmoins (nous passerons deux nuits dans un couvent…) Nous nous y promenons quelques jours à pied, et aussi en moto-taxi (650 francs CFA le litre d’essence à la station-service) A suivre : lac Volta, Kumasi et retour à Elmina.
Continuer à lireAu-delà des pyramides et des clichés (suite)
2 janvier 2023
“Le Caire”, par Denis Dailleux Il y a peu, nous avons évoqué ici “Au-delà des pyramides”, le récit de voyage en Egypte de Douglas Kennedy. Voyage où l’auteur s’était imposé comme règle d’éviter les sites touristiques. Ce récit trouve un contrepoint parfait en photographie avec “Le Caire” de Denis Dailleux, où on ne trouve pas la moindre image des pyramides… Cet ouvrage est en fait une déclaration d’amour à la ville du Caire, à ses habitants et à toute cette vie dans les ruelles et les échoppes des quartiers populaires. Si on trouve toujours “Au-delà des pyramides” en librairie, “Le Caire”, édité au Chêne en 2001 est aujourd’hui épuisé. Beaucoup de ses images sont reprises dans “MISR” (“Egypte” en arabe), édité cet automne par “le Bec en l’Air” (48€). Si vous passez par là, une exposition est consacrée aux photos d’Egypte de Denis Dailleux à la galerie Camera Obscura, 268 bd Raspail (Paris 14ème), du 7 janvier au 4 mars 2023.
Continuer à lireDans l’ouest oublié du Népal
29 décembre 2022
Le Festival a déjà accueilli à deux reprises François Damilano, pour des récits d’ascension de sommets de plus de 8000 mètres. Montagnes magazine nous présente ici un excellent podcast, où François Damilano raconte une expédition beaucoup plus modeste dans l’ouest du Népal. Une expédition dont le but ultime n’est pas vraiment le sommet mais plutôt le voyage dans sa globalité, où l’inconfort des journées de bus depuis Kathmandou et la marche d’approche un peu fastidieuse ne sont pas subis avec impatience mais savourés avec une pointe de masochisme… A déguster sans modération… https://www.montagnes-magazine.com/podcast-montagnes-podcast-episode-9-francois-damilano-ouest-oublie-nepal?fbclid=IwAR1_pzoB8GSxRBdfwosU3DOg5u5NYagE7uVprjjeBklbSq_WPpcNuqJAzLM
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