Dimanche 17 mars à 15h – Salon Marengo – Gratuit

 Raconter son voyage pour soi-même constitue déjà un effort ; le raconter pour autrui est un art autrement exigeant et difficile, car le lecteur, qui connaît la région ou le pays décrit, ou qui en rêve, veut y faire un vrai voyage, un voyage qui s’affranchit de la routine – et donc de la lecture d’un carnet de bord, où chaque événement revient et par l’abondance de détails nuit au relief des temps forts –, mais aussi un voyage de découverte –  des habitants, des paysages, de la vie dans une terre étrangère. Il faut à la fois lire une démarche individuelle – un voyageur à pied, à vélo, à la voile –, découvrir une situation particulière – la région ou le pays concerné – et accéder à des notions universelles – la beauté, l’amitié, la joie. Tout récit qui reste prisonnier de la chronologie, du réveil au bivouac, de la progression et du montage du bivouac, est voué à lasser le lecteur. Tout récit trop historico-géographique, parce qu’il n’est pas ancré dans la vision d’un voyageur spécifique, est aussi voué à lasser.

Émeric Fisset, auteur de plusieurs récits sur l’Alaska et le Kamtchatka, à travers certains exemples issus de la production éditoriale de sa maison d’édition Transboréal, expliquera les tenants et les aboutissants d’une parution réussie, comment d’un journal de bord destiné à ses proches on peut espérer passer à un ouvrage qui séduise le plus grand nombre et qui, par la richesse de son contenu, perdure. 

Retrouvez Émeric Fisset sur le stand de la Maison d’édition Transboréal.