Découvrez les 3 récits sélectionnés pour le Prix littéraire 2024

Cavalières, la chevauchée kirghize
Elise et Léopoldine Desprez
Editions Transboréal

En 2019, Élise et Léopoldine Desprez réalisent leur rêve : partir en Asie centrale et traverserle Kirghizistan à cheval par les monts Célestes (Tian Shan). Trouver des chevaux robustes sur le marché de Bichkek, ne pas les perdre dans l’immensité de la steppe et voyager seules sans autre protection qu’un couteau et leur chien Ben font partie des défis à relever. Au fil des quatre mois de leur aventure, elles deviennent de véritables cavalières nomades dans la
nature sauvage, de la vallée de l’Ak Say aux rives du lac Issyk-Koul. À chaque pas des 1600 kilomètres parcourus, la surprenante caravane reste soudée et progresse au gré des rencontres, des bolées de koumis et des nuitées sous la yourte.

Un premier voyage effectué seule en Australie lorsqu’elle a 16 ans fait éclore en Élise Desprez une curiosité de l’ailleurs. Après des études en commerce international et de nombreuses périodes d’immersion dans d’autres cultures, elle entame une carrière dans la solidarité et œuvre à l’insertion professionnelle des jeunes éloignés de l’emploi. Léopoldine étudie la géographie puis l’agroécologie donnant lieu à de nombreux séjours à
l’étranger. Tiraillée entre ce besoin de parcourir le monde, d’aller à la rencontre des personnes qui le peuplent et celui de s’ancrer dans la terre et de construire ici les changements qu’elle veut voir advenir, Léopoldine s’installe en 2022 comme éleveuse laitière dans le GAEC qu’elle a créé à L’Aigle, dans l’Orne, en association avec une paysanne-boulangère.

La dernière frontière
Volodia Petropavlovsky
Éditions Le mot et le reste

À vingt et un ans, l’auteur part pour une traversée solitaire de l’Alaska en canoë. Il suit le cours de la Tanana puis du Yukon jusqu’à la mer de Béring, à 2 000 kilomètres de son point de départ. Sur cet itinéraire peu cartographié, les bivouacs ne sont jamais sûrs, qu’ils soient en lisière de forêt, à la merci des ours, ou chez les habitants, adeptes de beuveries intenses sous le ciel flamboyant des jours polaires. Au-delà de ses représentations de la Dernière Frontière, de Jack London au National Geographic, l’auteur découvre au contact des Natifs leur culture et un territoire fascinant.

Né en 1989 sur les bords de Loire, Volodia Petropavlovsky a toujours entretenu un lien privilégié avec les cours d’eau, nageant dans le fleuve et sillonnant ses rives dès son plus jeune âge. Géographe puis journaliste, il a découvert le monde de l’aventure à 17 ans à la lecture d’un récit de voyage. Après avoir sillonné les Alpes et la Laponie à pied, il se lance dans une traversée solitaire de l’Alaska en canoë. Depuis, il continue de parcourir le monde, alternant voyages personnels et reportages pour la presse, notamment Grands Reportages et Trek magazine.

Un alto pour passeport
Christophe Touchard
Editions Favre

À la suite d’une rupture douloureuse et de nombreux questionnements existentiels, Christophe, la trentaine à peine entamée, quitte son métier d’ingénieur pour parcourir le monde en musique. Altiste depuis vingt-cinq ans, il s’élance, son instrument sous le bras, dans un périple de 15 000 km en train pour rejoindre le Tibet. Sur sa route, il vit le quotidien de centaines de personnes et d’associations qui enseignent la musique à des enfants
défavorisés. À la faveur de ces rencontres, il s’apaise et transforme sa vision de nos sociétés. Sa prise de conscience s’accompagne d’un rapprochement étroit avec la nature. Il passera les deux derniers mois de son périple au cœur d’une Patagonie encore préservée, symbole d’un patrimoine précieux à sauver.

Né en Vendée où il commence l’alto à l’âge de sept ans, Christophe Touchard poursuit sa formation musicale au conservatoire d’Angers qui lui vaut, en 2004, une médaille d’or en formation musicale et une médaille d’argent en alto. Il entre ensuite aux Arts et Métiers puis à Supélec d’où il sort diplômé de deux titres d’ingénieur. Il entame alors sa carrière et cofonde deux start-ups. En parallèle, il joue dans des quatuors et orchestres et enregistre, début 2018, un premier album. Après son année de voyage et de partage, notamment grâce aux rencontres avec sept associations El Sistema actives dans la médiation musicale, il décide d’entreprendre une nouvelle vie professionnelle. Outre l’écriture, il produit aujourd’hui un spectacle pour jeune public, donne des conférences et enseigne dans le supérieur.